En ce qui nous concerne, nous affirmons :
- le respect des décisions des communistes dans chaque ville, que ce soit à Lyon avec le choix d’une liste Front de Gauche, ou à Villeurbanne, avec le choix d’une liste d’union avec le PS.
- notre engagement pour un rassemblement populaire ouvert à toutes les forces progressistes et républicaines sur le projet de ville porté par Michèle Picard, les élus communistes et apparentés, la section du parti.
- le refus d’entrer dans des négociations politiciennes à l’échelle de l’agglomération, et la réaffirmation que la proposition faite à Vénissieux à toutes les forces de gauche et progressistes, parti socialiste compris, est pour nous indépendante des décisions prises dans d’autres villes.
Au-delà , la décision des communistes lyonnais doit amener toute la gauche à réfléchir. L’obstacle au rassemblement n’est pas de leur côté, mais du côté de la politique gouvernementale et de la gouvernance de Gérard Collomb dans l’agglomération. Il est normal que cela ait pesé plus fortement dans la ville centre qu’est Lyon.
La balle est dans le camp du parti socialiste qui dirige l’agglomération Lyonnaise depuis 12 ans avec la gauche, les écologistes et le centre droit.
Il y a aujourd’hui des dossiers qui posent problème aux communistes, comme à la grande majorité des syndicalistes et forces sociales du département :
- le choix d’une nouvelle institution métropolitaine en connivence avec la droite au Conseil Général, le refus d’ouvrir le débat public et d’aller vers un référendum
 la participation aux réformes mettant en cause le caractère national de grands services publics, santé, éducation, université, avec la gestion immobilière des hospices civils de Lyon, le soutien aux réformes des universités aggravant celles de Sarkozy
 la priorité accordée aux grands projets inscrivant Lyon dans la concurrence des métropoles ;grands projets qui génèrent de nombreux désaccords, au détriment des missions de proximité, propreté, collecte, voirie
 une conception de l’intervention économique mettant de côté les forces sociales et syndicales et accompagnant les décisions de désengagement des financements privés, suppléés par les financements publics (locaux comme nationaux)
Il y a de grands dossiers d’agglomération dans lesquels les communistes veulent faire évoluer les choses : Anneau des sciences, part modale du transport en commun, part du logement social, Contournement Fret de Lyon…
Le parti socialiste est donc devant un mur. S’il veut demain une majorité de gauche dans l’agglomération, il doit répondre aux questions politiques portées par les communistes.
Il appartient à la direction départementale du PCF d’assumer ses responsabilités en portant avec les communistes un projet d’agglomération et départemental permettant de rassembler largement et de battre la droite et l’extrême-droite.