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9es rencontres internationalistes de Vénissieux

rencontre jeunesse : conclusions

Jeudi 24 octobre 2019

Flavie (ecodefense)

Pour revenir à la question de la classe sociale et de la fracture entre les mouvements écolo et ceux qui s’inquiètent de la lutte de classe et progressistes d’une manière générale, elle est très très importante. Nous, ce sont les principales questions et cela fait deux ans environ maintenant qu’on essaie de faire venir les organisations de gauche sur les sujets d’écologie et de politique, les écolos. Pour les mouvements écolos, c’est la petite bourgeoisie. C’est comme cela qu’on arrive à des messages ultra-culpabilisants pour les travailleurs, les travailleurs qui galèrent déjà au quotidien, qui se privent de tout alors que les plus gros pollueurs ce sont eux qui ont le pouvoir, ceux qui ont le pouvoir, qui dirigent tout. C’est pour cela qu’on là aujourd’hui, nous on essaie, c’est quoi l’écologie, c’est quoi le capitalisme. Par quoi, pour qui. Qu’est-ce que l’écologie. Au final, tant que la bourgeoisie sera trop implantée dans les mouvements écolos on arrivera toujours à cette logique très individualiste. Parce qu’ils ne veulent pas qu’on leur dise «  le problème c’est vous »Â ? Cela ne peut ne peut pas marcher. Ils ne vont pas marcher. Ils ne vont pas arrêter. Ce n’est pas dans leur intérêt. C’est pourquoi, toutes les grandes entreprises qui font des efforts de façade pour se verdir. Tous les Etats qui investissent dans des usines à ….. ? (biomasse ?) ou ce genre de truc. A chaque fois, on voit quand on creuse que c’est de l’arnaque c’est des machins qui polluent encore plus. Parce qu’ils n’ont aucun intérêt de changer le système et tant qu’on leur demandera gentiment de changer le système à ceux qui ont le pouvoir de changer le système, ils ne le font pas. Ils tricheront. Ils continueront à nous mentir. Ils n’iront pas dans notre sens à nous, dans le sens du peuple ; Il n’y a rien qui s’est gagné pour le peuple de manière tranquille, pacifique et en demandant gentiment. Toutes les révolutions qui se sont passées dans le monde de façon gentille. Ils n’ont pas demandé laissez-nous le pouvoir. Oui Ok, on vous le laisse, allez-y. Ben non, il faut se battre. C’est ça le truc. A un moment donné, il va falloir qu’on aille dans les usines et qu’on parle de cela. Vous c’est ce que vous faites en tant que mouvement de gauche pour les luttes sociales, mais il va falloir parler d’écologie aussi. C’est important, mais au niveau local comme vous l’avez dit c’est super dur de trouver des trucs à faire qui soient pertinents et on a l’impression que c’est suffisant ce qu’on fait même si c’est important de le faire, c’est hyper frustrant. Mais comment on fait pour changer tout cela.

Fabienne Je voudrais réagir par rapport à l’intervention de Marie-Christine, c’est vrai qu’il faut développer les transports en commun. Ce qui apparaît c’est qu’il faudrait réfléchir plus aux transports moins coûteux, développer les transports. Autrefois il y avait des tramways qui remontaient des vallées de l’Ardèche, qui circulaient le long des routes et qui étaient peu cher. C’est une volonté politique qui faut arriver à imposer par des actes.

Danielle Simplement, vous dire, bravo, (aux jeunes), venir discuter et débatte c’est bien. Vous êtes en recherche, nous aussi (même si «  nous avons un certain âge »). Quelquefois, la situation évolue par bonds et comme la situation est très grave, elle nous oblige à nous unir et à réfléchir ensemble. Un problème me touche particulièrement, depuis des années, l’ensemble des producteurs et des salariés sont dépossédés du sens de leur travail. Le fait de travailler, d’exercer un métier, de produire des richesses, de faire des choses naturellement pour le bien commun et bien, ces salariés, le monde du travail est écrasé. Si on prend l’exemple des agriculteurs, dont la situation est dramatique. Elle subit l’assaut du capitalisme de faire plus avec les engrais sans tenir compte des cycles de la nature, du temps long, etc… Des jeunes se mettent à une autre agriculture. Nous sommes tous d’accord que c’est le capitalisme qui dévoie les productions et les besoins des gens. Y compris les besoins primaires. Imposer des choix de nourriture «  manger ceci ou cela », mais c’est oublier «  le goût » qui est extrêmement différent en fonction de là où les hommes et les femmes vivent. «  Le goût » est à respecter. La notion des besoins doit être réfléchie, mais aussi dans les mouvements car les changements ne viendront pas naturellement, et nous tomberons comme cela entre les mains.

Autre question, à un moment de notre histoire (pas si ancienne) nous étions plus organisés dans le sens d’aller vers le socialisme, je pense à partir de 1917. Tous les grands mouvements sociaux dans le monde, pas seulement l’URSS, ce mouvement a traversé tous les pays et là , les hommes étaient rassemblés et organisés. C’est question d’organisation qu’il faudrait qu’on puisse travailler ensemble. Les besoins d’aujourd’hui sont tout à fait différents. Nous avons en France des avancées scientifiques, techniques et toutes ces avancées par exemple, le développement du nucléaire qui s’explique par la place des scientifiques qui se sont rassemblés et organisés pour promouvoir la science (que vous pouvez retrouver dans la Revue «  Progressistes »). On pense à Joliot-Curie, au CEA, à l’Inserm, au Cern. Ne pas dévoyer la science c’est toujours prioritaire et c’est urgent de s’organiser pour cela. Si les hommes sont organisés sur la base de ce qu’ils produisent, ils arrivent à produire des choses merveilleuses. Nous, nous n’avons pas besoin de produire pour la mort (armes nucléaires), mais pour la vie pour avancer et avoir toujours plus de progrès.

Bernard

Il ne faut attention au sens des mots et pas s’enfermer dans les mots. Je pense au mot croissance et décroissance. Je pense que c’est un absolu comme cela. Je vais dire pourquoi il ne me convient pas. Est-que je suis pour la décroissance de la formation. Bien sûr que non. Est-ce que je suis pour la décroissance pour la culture. Bien sûr que non. Est-ce que je suis pour la croissance des dépenses militaires. Oui je suis pour la décroissance. Si on pose le terme croissance et décroissance de manière absolue, on passe à côté des problèmes. Il y a des activités humaines qu’il faudra faire croître et d’autres décroitre. Faisons attention à notre argumentation. Les capitalistes pratiquent d’une certaine manière la décroissance, j’ai travaillé dans le secteur industriel, que la quantité d’énergie et de matières premières utilisées par unité produite, a beaucoup diminué. Pourquoi ? Pas par bonté d’âme, mais parce que cela permet de dégager plus de profits. Ils ont fait des efforts de réductions de consommation d’énergie et de matières premières. Alors la difficulté que nous avons en tant que communistes et qu’on a tous ensemble, communistes et non communistes, il s’agit de rassembler un peuple traversé de contradictions ; le peuple n’est pas un «  tout unique »Â : les différentes catégories sociales ; certains ont conscience de bousculer le capital, mais tous n’ont pas conscience de la nécessité de le faire. Il y a des intérêts divergents entre salariés. Donc nous en tant que communistes c’est de rassembler. C’est dans ce sens que j’adhère au discours de Marie-Christine. On ne peut pas avoir une réponse uniforme parce que les populations sont très diverses. Je termine sur le rapport du GIEC souvent évoqué. Pour lutter contre l’accroissement de la température, le Giec propose de multiplier par six la production d’énergie électrique d’origine nucléaire. Il propose cela le Giec. Les énergies alternatives ne permettent pas de faire l’impasse sur le nucléaire. Par exemple, à partir de la centrale nucléaire du Blayais (quatre tranches de 900 MW), il faudrait trois rangs d’éoliennes de la pointe du Verdon à la frontière espagnole. Par grand froid, nous sommes sous un anticyclone : pas de vent donc cela nécessite d’avoir en arrière-plan, une puissance équivalente en centrale à gaz : donc doubler la puissance installée. Le taux de disponibilité d’une éolienne est de 40 %, d’une centrale nucléaire c’est 90 %. C’est-à -dire qu’il faut transformer 3600 MW nucléaire en plus de 10 000 MW éolien. Tout ce qui pourra être fait pour éviter la construction d’une tranche nucléaire, il faudra le faire (économies d’énergie). Pour l’énergie, il n’y a pas une très claire conscience de ce que cela veut dire. On réduit à sa consommation dans le logement (en moyenne 6 KWH) mais quand on met en route sa voiture c’est 80 KWH ; l’énergie on la retrouve dans tous les objets du quotidien y compris les vêtements. Votre compteur fait 6 KWH. Le dernier aspect sur la question des transports en commun. Est-ce la bonne question ? Il y a eu éclatement des zones d’habitation, de travail, de commerces. La question est de ramener au cela au plus près. En banlieue, à trois km du boulot, à km de l’épicier. A Paris, on n’a pas besoin de voiture.

Denis Est-ce que vivre mieux c’est vivre plus vite ? Cela interroge sur les modes de vie. Est-ce qu’aller vite tout le temps, pour le samu, l’ambulance : oui ! Mais pour le travail est-ce qu’on a besoin d’aller vite ? Je ne sais pas. Je ne crois pas. Après c’est le temps de travail. Est-ce qu’il faut multiplier le temps de travail qui épuise la planète. J’ai une compagne qui aime l’or. Comment on discute du besoin de l’or qui est une extraction. Les besoins humains comment on en discute ? Ce qui fait le sel de la vie… le plaisir… comment on le défini. On a besoin de diminuer drastiquement le temps de travail et de l’extraction. Cela remet en cause plein de choses. Je suis architecte. Je suis en train d’épuiser la planète. Il n’y a plus de sable et pourtant je construis à veut en voilà . Je construit des écoles, et je vais dans des villages à côtés où on ferme des écoles. Comment on continue notre mode de vie ? Est-ce qu’on continue à d’un côté construire des écoles et de l’autre de les fermer à quelques kilomètres. Il y a de gros soucis sur notre mode de vie. Car il nous faut réfléchir au sens de notre vie et au plaisir, de notre vie. Question essentielle, si on veut rêver notre XXIe siècle. Il faut qu’on imagine ce qu’on a envie de vivre, au plus intime. Effectivement un monde de paix. C’est absolument vital. Si je suis amoureux de quelqu’un qui est dans pays en guerre. Comment je fais pour vivre cet amour-là Â ? Tout simplement, je ne sais pas ! Cela pose problème. J’ai des amis dans des pays extrêmement pauvres, je ne peux les voir, je ne peux y être accueilli. C’est impossible. Dans quel monde on veut vive ? Mode de vie ou aménagement du territoire ?

MCB Sur l’aménagement du territoire, si on parle de l’exploitation de la terre. Je suis contre. Mais la terre cela se travaille. Si on regarde la France, le Massif Central n’est pas du tout exploité, la terre n’est plus travaillée. Cela n’est une solution pour les gens. Il faut faire attention avec les mots. En France, on pourrait avoir une production agricole dans des espaces agricoles qui ne sont plus entretenus, etc… La question de l’aménagement du territoire et de de l’environnement me semble une question qui faudrait débattre. Nous dans l’agglomération lyonnaise où on fonctionne avec une métropole qui capte toutes les richesses et de zones autour qui, pour partie, sont abandonnées.

Conclusions diverses

Je suis très content de ce débat Programme de débat Très bonne discussion. Nous remercions….. On ne savait pas du tout où on allait.. Je ne connaissais pas…. On pourrait discuter de beaucoup plus. La révolution ?

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