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Ils ne s’en cachent pas.

Samedi 14 mai 2005

Ils ne s’en cachent pas.

Condolezza Rice l’a martelé : « Les Etats-Unis ont vocation à gouverner le monde ». Et qui a dit : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre contre les Etats-Unis. Une guerre permanente, économique, une guerre sans morts, une guerre à mort. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde » ? C’est François Mitterrand, cité dans Courrier international du 13 avril 2000.

Continuons ce petit jeu des citations. Qui a dit : « Le monde se divise en trois catégories de gens : un très petit nombre qui fait se produire les événements, un groupe un peu plus important qui veille à leur exécution et les regarde s’accomplir, et enfin une vaste majorité qui ne sait jamais ce qui s’est produit en réalité ». C’est Nicholas Murray Butler, président de la Pilgrim Society, membre de la Carnegie, membre du Council on Foreign Relations.

Nous avons une illustration parfaite des propos ci-dessus avec les dérives de la construction européenne dont le couronnement est cette Constitution que l’on veut nous imposer aux forceps et qui nous fera les vassaux des Etats-Unis.

Revenons sur les trois catégories évoquées plus haut :

1°/ le petit nombre, c’est 200 personnes dans le monde qui pourrissent la vie des peuples. Ces personnes sont des responsables de multinationales, des banquiers, de hauts responsables politiques et même des journalistes. Elles se retrouvent dans des organisations opaques ou secrètes qui décident du sort du monde. Ces organisations ont nom l’OCDE, le FMI, l’OMC, la Commission européenne (grande gagnante dans le traité constitutionnel), la Banque centrale européenne pour le pouvoir économique et financier sans partage. Pour le pouvoir militaire et policier, on trouve la NSA (les « grandes oreilles » de l’Oncle Sam présentes partout), la CIA, le FBI, l’ONU, l’OMS. S’ajoutent au système les « clubs de réflexion » : le Word Economic Forum dont la principale réunion se tient chaque année à Davos, la Commission trilatérale, le CFR (Council on Foreign Relations), le groupe de Bildelberg, le Siècle, l’IFRI, le club de Rome…

Regardons d’un peu plus près le Groupe de Bildelberg, fondé en 1954 par David Rockefeller et le prince Bernard des Pays-Bas. Les dernières réunions ont eu lieu en mai 2003 au château de Versailles fermé pour la circonstance et en juin 2004 sur les rives du lac Majeur. Parmi les 125 participants à la réunion de 2003, on relève des noms hautement significatifs. Commençons par le bas de l’échelle :

  • Alexandre Adler (le Figaro, Courrier international), Nicolas Beytout (les Echos)
  • Le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière
  • Les ministres Jean-François Copé, Dominique de Villepin
  • Le député UMP Pierre Lellouche
  • Thierry de Montbrial (président de l’IFRI, on reste entre soi) (1)
  • Pascal Lamy, commissaire européen chargé du commerce, à qui l’on doit l’ouverture en grand de l’Europe au textile chinois entre autres exploits
  • Jean-Claude Trichet (2), impliqué dans le naufrage du Crédit lyonnais mais blanchi par la justice et actuellement président de la Banque européenne qui a perdu, en 2004, un milliard d’euros (le double de l’année précédente…)
  • Valéry Giscard d’Estaing, bien entendu, qui a pris là quelques-unes des idées développées dans le traité constitutionnel, les idées et le style sans doute…
  • Les présidents des multinationales Collomb (Lafarge), Michel Bon (le naufrageur de France Telecom) et bien d’autres
  • Les PDG de Danone, d’EADS, de Thalès, de Paribas, etc…

Ils sont en bonne compagnie :

  • Henry Kissinger, qui tire les ficelles américaines depuis un demi-siècle
  • Mario Monti
  • Richard Perle, un « faucon » de George W. Bush
  • David Rockefeller
  • Paul Wolfovitz, un autre « faucon » de Bush Jr, que celui-ci vient de nommer à la tête de la Banque mondiale, d’où il pourra étrangler n’importe quel pays mal-pensant, nomination qui n’a soulevé aucune protestation de la part de l’Union européenne !
  • Et bien d’autres…

Dans le Bohemian Club, fondé en 1872, et qui compte environ 2 000 membres tous masculins, on relève à nouveau les noms de Rockefeller, Henry Kissinger, 4 ou 5 anciens présidents des Etats-Unis et l’actuel, d’autres « faucons » de l’équipe Bush, Helmut Schmidt et, tiens donc, Valéry Giscard d’Estaing et Michel Rocard !

Dans le Siècle, français, qui voit-on ? Philippe Jaffré, Bertrand Collomb, André Lévy-Lang, Michel Pébereau, Pierre Bilger (actuellement mis en examen), le baron Seillière, Jean-Claude Trichet, Jean Peyrelevade, Louis Schweitzer, Michel Bon, Louis Gallois, Martine Aubry, Olivier Schrameck, Hubert Védrine, Jean-Pierre Chevènement, Elisabeth Guigou, Bernard Kouchner, Alain Minc, Michèle Cotta, Patrick Poivre d’Arvor ( !), Anne Sinclair, Franz-Olivier Gisbert, Jean-Marie Colombani, Denis Jeambar, etc…

2°/ le deuxième groupe veille à l’exécution des projets et les regarde s’accomplir. On peut mettre dans ce groupe la majeure partie des élus nationaux et européens, la majeure partie des gouvernements, les medias en n’omettant pas de rappeler que la presque totalité de la presse écrite et télévisuelle est aux mains des marchands de canon. Ce groupe est-il complice ou ignorant ? Je ne suis pas en mesure de le dire.

3°/ le troisième groupe, c’est vous et moi, c’est le reste de l’humanité, qui ne comprend pas pourquoi ses conditions de vie se dégradent, qui s’interroge sur les politiques économiques qui apportent quotidiennement leur lot de désillusions, qui reste sans voix devant les conflits qui éclatent ici ou là dans le monde et l’effondrement économique de pays qui semblaient solides (le cas de l’Argentine par exemple).

Les Etats-Unis entretiennent plus de 10 000 lobbies dans les couloirs de la Commission européenne. Ils s’assurent ainsi que les décisions de celles-ci sont bien conformes à leurs plans. La Constitution européenne qui va nous être imposée doit les remplir d’aise, car c’est une véritable déclaration d’allégeance qui transparaît dans le traité. D’autre part, c’est désormais la Commission européenne qui rédigera les lois, sans le moindre risque de sanction électorale puisque ses membres sont nommés, en fonction de leurs compétences et de leur engagement européen (article 1-26 du traité). On voit l’intérêt. De plus, la Banque centrale sera totalement indépendante, puisqu’elle « ne peut ni solliciter ni accepter des instructions des Etats » (art. III-188). MM. Trichet pour l’Europe et Wolfovitz pour la Banque mondiale vont œuvrer la main dans la main pour étouffer l’Europe. Quelques publications semblent en prendre conscience : « Inquiétudes sur la croissance en Europe pour 2005 » (La Tribune du 4 avril 2005) ; « La Banque centrale milite pour le non » - Patrick Artus, chef économiste, dans Marianne d’Avril 2005, lequel précise : « …la BCE joue contre son camp » ; « Le pacte de stabilité et la BCE freinent notre croissance » par le directeur des études de l’OFCE dans Capital d’avril 2005 ; « L’Europe écoomique est en train de dériver » - le PDG d’Essilor dans la même publication … Mais relisez ce que disait François Mitterrand, vous avez la clé. Que disait aussi le fondateur de l’empire Rothschild, Mayer Amshel (1743-1812) : « Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d’une nation, et je n’aurai pas à me soucier de ceux qui font les lois ». On arrive ainsi à la société idéale préconisée par les grands esprits évoqués au début de cette page : un capitalisme sans démocratie.

Les Etats-Unis démontrent qu’ils sont passés maîtres dans l’art de la désinformation, et l’Union européenne apporte la preuve qu’elle est une bonne élève. La manipulation de l’opinion devient le sport national. Les programmes de télévision débilitants, les informations brèves, tronquées, sans explications approfondies ni mises en perspective, la culpabilisation des citoyens, l’utilisation du sentiment de peur (attentats réels ou supposés, insécurité…) s’appuient sur le dramatique abaissement du niveau éducatif, le chômage, l’endettement, la précarisation.

L’Europe n’a pas eu besoin d’une Constitution pour s’assurer 60 ans de paix. Il est à redouter que celle que l’on veut nous imposer ne porte en elle les germes de 60 ans de conflits. L’intégration à marche forcée de nouveaux pays dont le niveau de développement est par trop différent et celle de la Turquie si peu européenne en seront les vecteurs.

Je terminerai pas une nouvelle citation : « En politique, rien n’arrive par hasard. Chaque fois qu’un événement survient, on peut être certain qu’il avait été prévu pour se dérouler ainsi ». Franklin Roosevelt, président des Etats-Unis de 1933 à 1945.


(1) Note à propos de Thierry de Montbrial, directeur de l’IFRI

  • polytechnicien, diplômé de l’Ecole des Mines, PhD en économie à l’Université de Berkeley en Californie
  • professeur à l’Ecole polytechnique et au Conservatoire national des Arts et Métiers
  • président de la Fondation pour la Recherche stratégique de 1993 à 2001
  • président-délégué du conseil de Prospective européenne et Internationale pour l’Agriculture et l’Alimentation depuis décembre 2003
  • éditorialiste dans le Figaro puis le Monde
  • membre du Siècle, du Groupe de Bilderberg et de la Commission Trilatérale

Et on retrouve à l’IFRI… Jean-Claude Trichet.

(2) Note à propos de Jean-Claude Trichet

Jean-Claude Trichet est un « intouchable », selon la définition de Ghislaine Ottehheimer.

Né en 1942, il est énarque, inspecteur des finances. Il fut directeur de cabinet d’Edouard Balladur, directeur du Trésor, nommé gouverneur de la Banque de France en 1993. Il a été mis en examen le 28 avril 2000 dans l’affaire du Crédit lyonnais pour « diffusion de fausses informations au marché, présentation et publication de comptes sociaux inexacts » pour les années 92, 93 et 94. Il a sous-évalué les pertes, pioché dans les provisions ce qui fait qu’en 1992, le CL affichait 1,8 md de francs de pertes au lieu de 45. En 93, ce sera 7 mds de F et plus de 12 en 1994, frôlant la faillite en 1998. En juillet 2003, le Canard enchaîné a publié une note de 1995 adressée à Jean-Claude Trichet indiquant « qu’il faudrait minimiser les provisions du Crédit lyonnais pour réduire sa perte de l’exercice 1994 ». Cela n’empêchera pas l’avocat de Trichet au procès d’affirmer que « personne n’a voulu minimiser les pertes » !

Dix mois de prison avaient été requis à son encontre, pour « avoir laissé établir des comptes de fin d’exercice qui ne reflétaient pas la situation réelle de la banque publique et d’avoir laissé distribuer un dividende fictif ». Mais il a été relaxé par la justice le 18 juin 2003, qui a estimé « qu’il ne disposait que d’informations imprécises et inexactes ». Une chanson connue : plus on monte dans la hiérarchie, moins les « responsables » sont au courant de ce qui se passe dans leurs services… Cette relax, divine surprise, a permis à Jacques Chirac de placer Monsieur Trichet à la tête de la Banque centrale européenne le 16 octobre 2003. Ses exploits ne sont pas terminés pour autant : la BCE a perdu un milliard d’euros en 2004, le double de 2003, Trichet ayant eu la bonne idée de placer ses réserves de change en dollars…

Alors, l’addition est pour les contribuables français et j’ajoute l’affaire Executive Life et l’ardoise Tapie :

  • 9 milliards d’euros dont un disparu frauduleusement ignoré par la justice
  • 100 millions de $ versés aux Américains dans l’affaire E. L. En 2003
  • 525 millions de $ versés aux Américains pour éviter un procès au civil
  • 150 millions d’euros dus par Tapie au CDR + 46 millions d’euros de dette fiscale épongée par le contribuable.

Français, n’ayez pas peur…

Madeleine LE GUILLOU Frontignan, le 5 mai 2005

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