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Quelle union du peuple en 2014 ?

les socialistes d’en bas et d’en haut…
Jeudi 12 septembre 2013 — Dernier ajout mardi 10 septembre 2013

En 2014, comment les travailleurs peuvent-ils intervenir dans la vie politique, face à un gouvernement socialiste qui poursuit et aggrave les principales réformes de Sarkosy ? Le peuple l’avait rejeté en 2012 car il cristallisait les colères populaires et le parti socialiste dénonçait avec force une politique de droite utilisant les sans-papiers pour diviser les travailleurs, une politique économique au service des grandes banques et multinationales, une politique internationale militariste contre les peuples du Sud… Rappelons-nous le célèbre « Mon ennemi, c’est la finance » du candidat Holllande..

Un an plus tard, le bilan est terrible. Les expulsions battent des records, comme les licenciements dans les grandes entreprises. Le pouvoir d’achat recule toujours plus et fait exploser la pauvreté de masse, et le gouvernement enferme la France sous l’austérité, jusqu’aux dernières annonces d’augmentation d’impôts et de réduction de dépenses publiques pour le budget 2014. La France remet même en cause le refus sous Chirac d’une guerre de l’OTAN sans l’ONU en Irak et défend une politique militariste support du projet US de nouveau moyen-orient en tentant de faire exploser la Syrie.

  • Le parti socialiste dénonçait la réforme des collectivités locales de Sarkozy, et en vote une qui va encore plus loin dans la mise en cause des communes.
  • Le parti socialiste dénonçait la réforme des universités qui organisait leur privatisation et il l’aggrave en renforçant la concentration des pouvoirs…
  • Le parti socialiste dénonçait l’attaque contre le système de retraite mais en organise une étape de plus, réduisant le financement de la SECU par les entreprises, et accélérant la paupérisation de masse des retraités…
  • … Il faut dire les choses simplement. Le parti socialiste sous Hollande, mène une politique de droite, et sur certains sujets, plus à droite encore que Chirac !

Mais nous savons que si la droite revenait au pouvoir, elle irait encore plus loin dans l’austérité, la remise en cause des dépenses publiques, la précarisation des travailleurs, encore plus loin à droite !

Que peuvent faire alors les gens de gauche, les travailleurs, les familles populaires dans cette situation ?

La vérité est que rien ne peut bouger sans rapports de forces, sans mobilisations populaires. L’histoire récente nous le confirme. De l’Amérique latine à l’Islande en passant par le « printemps arabe » , les peuples qui manifestent en masse leur colère peuvent remettre en cause tous les systèmes. Ce sont les masses en mouvement qui font l’histoire, pas les médias, ni les états-major ! Certes, il ne suffit pas de manifester : les contradictions sociales, les manœuvres politiciennes, les multinationales, les services secrets, les intégristes et les fascistes, sont prêts à tout pour interdire aux peuples d’exercer réellement leur souveraineté !

Mais personne ne sait pourquoi et comment une révolution survient. Pour l’instant, en France, ce qui domine, ce sont les intérêts privés et les contradictions entre couches sociales. Symboliquement, il reste difficile de faire manifester ensemble le secteur public et le secteur privé, les grandes entreprises et les PME, les quartiers populaires et les couches moyennes, les centre-villes et les zones rurales…

Et surtout, le monde du travail ne s’exprime qu’à de rares occasions, quand il est acculé par une fermeture d’usine, PSA Aulnay, FRALIB, CONTINENTAL, VENINOV, mais personne ne pense que les travailleurs, ouvriers, employés, techniciens et ingénieurs sont ensemble une force nationale capable de bousculer le pays !

Il faut donc toujours renforcer les organisations de luttes, associations et syndicats, et il est urgent de faire revivre un grand parti communiste porteur d’une rupture politique. Mais si les travailleurs attendent des jours meilleurs et délaissent la vie politique et électorale, ils laissent tranquille ceux qui mènent des politiques toujours plus à droite, quel que soit le parti au pouvoir, et ils s’affaiblissent…

Alors faut-il classer le parti socialiste à droite ?

C’est une vieille question. Thorez avait écrit en 1932 « pour masquer son rôle, le parti socialiste emploie une phraséologie de gauche afin de tromper les ouvriers, de les détourner de la lutte révolutionnaire contre le capitalisme et contre sa dictature qui se couvre du manteau »démocratique’« …. »c’est pourquoi le parti communiste qui n’a pas d’autres intérêts que ceux de la classe ouvrière mène un si rude combat contre le parti socialiste. Mais s’il combat, s’il démasque le rôle du parti socialiste et de ses chefs, il distingue ceux-ci des ouvriers socialistes. Il leur tend fraternellement la main et les invite à la lutte à nos cotés contre la dictature du capital« … »notre arme essentielle, c’est le front unique à la base"

Dans le langage et le contexte de l’époque, Thorez nous conduit à faire la différence entre le parti socialiste, ses dirigeants, et les travailleurs qui font confiance au parti socialiste.

La période du programme commun et la stratégie d’union de la gauche ont peu à peu fait disparaître cette contradiction entre communistes et socialistes et mis en avant le seul débat entre la gauche et la droite… Les communistes qui se battaient pour l’Union que les socialistes trahissaient souvent disaient « l’union est un combat », mais ils installaient l’idée que les dirigeants socialistes étaient de gauche, que l’opposition principale était non pas entre les travailleurs et les actionnaires, mais entre les partis de gauche et les partis de droite, et donc entre les électeurs de gauche et de droite. Résultat, des travailleurs qui pensent que malgré la crise, le PS fait ce qu’il peut ne vont pas lutter contre une réforme des retraites pourtant de droite, parce qu’elle est décidée par des socialistes…

Sur la politique internationale, personne ne peut être surpris du choix du parti socialiste de soutenir l’OTAN, les guerres coloniales au nom des « droits de l’homme », d’être plus atlantiste qu’une bonne part de la droite, et de participer au projet US au Moyen-Orient… Hollande n’avait critiqué Sarkozy en Lybie que sur la forme, et prend donc sa relève sans honte en Syrie. Comme le dit un camarade qui a connu la guerre d’Algérie : « Hollande, après tout, ce n’est pas pire que Guy Mollet ». C’est vrai ! Les socialistes ont toujours été les socialistes. Blum a refusé de soutenir la République espagnole, les députés socialistes ont voté les pleins pouvoirs à Pétain, Mollet, élu pour faire la paix, a donné à la guerre d’Algérie une impulsion nouvelle, Mitterrand s’est résolument engagé dans l’Union européenne et a fait voter Maastricht, et ainsi de suite.

Que faire à gauche avec des dirigeants socialistes de droite ?

Sur toutes les questions, il faut prendre conscience que si beaucoup de socialistes d’en bas sont des militants de gauche, qui veulent un changement de politique, les dirigeants socialistes, beaucoup de leurs élus, sont dans les faits de droite. Quand le capitalisme avait du grain à moudre, les socialistes pouvaient encore décider quelques mesures sociales. Mais le capitalisme est (re)devenu impitoyable, il lui en faut toujours plus pour alimenter la grande bouffe des oligarchies modernes et donc pressurer toujours plus le travail et les travailleurs. Dans ces conditions, il est impossible de rechercher une union des dirigeants de la gauche. La période ouverte par le programme commun en 1972 est définitivement derrière nous et nous revenons à la situation décrite par Thorez.

Comment organiser l’unité en bas, malgré la division en haut ?

Cette situation apparaît depuis 2012 avec un gouvernement socialiste sans ministres communistes, contrairement aux gouvernements Mitterrand et Jospin. Mais il faudra des luttes longues et massives pour que l’expérience populaire devienne une conscience de cet écart entre des dirigeants socialistes de droite et des électeurs socialistes de gauche.

Face à ce problème, il y a de mauvaises idées… Dire comme Bayrou que « la gauche et la droite ça ne veut plus rien dire », dire comme Le Pen « UMP = PS ». Dans les deux cas, on ne peut unir les travailleurs qui croient encore à la gauche et ceux qui n’y croient plus… Et pour les communistes, c’est le seul critère de décision. Qu’est-ce qui permet d’unir les travailleurs, ceux qui font confiance aux communistes et ceux qui font confiance aux socialistes, ceux qui se pensent de gauche et ceux qui se pensent de droite, et surtout, tout ceux qui sont en dehors de toute référence politique, la masse toujours grandissante des abstentionnistes…

Une stratégie de « Front de Gauche » qui se réduirait à la « gauche de la gauche » ne ferait qu’aggraver le problème, en rejetant dans le même camp les dirigeants socialistes d’en haut et les travailleurs socialistes d’en bas… Cette stratégie ne permet pas d’affronter la droite car elle s’installe dans la division des électeurs de gauche, ne permet pas de rassembler toutes les forces progressistes, tous les travailleurs, et donc tous les militants de gauche avec les abstentionnistes et même avec les travailleurs de droite dans un front de lutte contre l’austérité et la guerre.

Tout ce qui isole le point de vue communiste, tout ce qui divise le peuple est un obstacle à la reconstruction d’un rassemblement populaire majoritaire pour affronter la bourgeoisie, les politiques de droite, le capitalisme.

Quel rassemblement, quelle union pour les municipales ?

Les communistes doivent décider de leur stratégie aux élections municipales avec ce seul souci en tête, unir le plus largement possible le peuple contre l’austérité et la guerre, et donc unir les travailleurs communistes, socialistes, abstentionnistes…

Mais les situations locales sont bien sûr différentes entre une ville dirigée par un maire communiste qui mène résolument une politique de solidarité contre l’austérité, pour la défense des services publics, un maire socialiste qui porte cette politique nationale de droite, ou un maire socialiste critique de certaines réformes gouvernementales. Pour la réforme des rythmes scolaires, certains maires socialistes ont forcé la main aux acteurs de l’école pour imposer la mise en œuvre immédiate malgré les dépenses supplémentaires, d’autres ont écouté les acteurs de terrain et recherché un consensus…

C’est bien sur la politique municipale, la place donnée à la solidarité, l’indépendance par rapport aux politiques gouvernementales, et par exemple pour le Rhône, l’attachement à l’autonomie des communes face au projet d’euro-métropole, que peut se construire ou non un projet municipal qui permette le rassemblement le plus large. C’est partout ce que doivent proposer et rechercher les communistes, en portant leurs propres objectifs, en faisant entendre clairement leur refus de l’austérité. tout en sachant que ce n’est pas possible partout…

Mais si un large rassemblement n’est pas possible, les communistes ne peuvent pas créer de confusion dans la tête des travailleurs. La droite, UDI, UMP et FN confondus ne mènera toujours que des politiques toujours plus à droite. Battre les socialistes de droite avec un parti de droite ne ferait qu’enfoncer encore plus les travailleurs…

Il faut donc que les communistes analysent leur situation dans chaque ville, le plus possible avec les travailleurs et les habitants, sans se résigner à ce que les travailleurs socialistes soutiennent des dirigeants socialistes de droite. Une union politique d’en haut sera toujours un piège pour les travailleurs. Mais l’union en bas peut se faire avec toute la gauche, tout le peuple.

Vos réactions

  • alainchancogne 19 septembre 2013 20:13

    Bonjour Pam Cet article m’interpelle beaucoup.. Pour être franc..il mesemble même assez éloigné de ce que par ailleurs nous essayons d’avoir d’en commun dans le processus« ASSISES du »Communisme.."

    Ton argumentation qui est celle de la direction du PC, est, selon moi, pour ceux qui sont sous les coups du couple MEDEF-Hollande, totalement inaudible S’agissant de ton souci de« l’union du peuple » (expression des plus ambigue, selon moi, que je laisse à des amis qui ont le droit d’utiliser des appellations assez éloignés des fondamentaux de la luttedesclasses.)

    Tu écris : « Mais les situations locales sont bien sûr différentes entre une ville dirigée par un maire communiste qui mène résolument une politique de solidarité contre l’austérité, pour la défense des services publics, un maire socialiste qui porte cette politique nationale de droite, ou un maire socialiste critique de certaines réformes gouvernementales. »Fin de citation

    Soyons , entre nous, moins « langue de bois éléctoraliste » si tu permets mon franc-parler Disons plutôt : « Ce qui, in fine, guidera les Directions du PCF pour arracher un vote d’adhésion des adhérents consultés sur la position à prendreaux Municipales, sera de savoir quelle est la meilleure TACTIQUE, compte tenu des scores du PC, pour avoir des élus et éventuellement des postes dans une municipalité dite de »Gôôche"..

    Provoc de ma part ?

    Je te présenterai mes excuses tête basse si tu réponds ceci : « En aucun cas, des membres du PCF qui, par exemple auraient constitué une liste autonome FDG (avec le PG demélanchon ) ne feront partie d’une liste..conduite par un Socialiste ..au second tour s’il estclassé (par qui ?) comme »portant la politique de droite« (pour reprendre ton expression.) »

    - Figure toi que des maires socialistes , surtout dans les villes importantes, qui ne portent pas la politique de Hollande-Ayrault.., t’en trouveras pas assez pou faire une équipe de foot.. J’entends déjà le leit motiv des agruments de..second tour ! « Battre la droite et l’extrême droite »…

    Alors qu’on affirme à juste titre que le PS c’est la poursuite aggravée de lapolitique deSarko-Fillon, ! Il faudra du talent pour faire avaler à§a aux prolos et jeunes des quartiers, en galère comme jamais !

    Je crains , cher Camarade, que les positionnements électoralistes ne compliquent encore plus la tâche de ceux qui, comme toi et moi, travaillent à redonner confiance aux masses, en éclairant, loin des concepts de« droite » « gauche » « PS qui vire à droite »« militantsPs plus à gôôche que leurs chefs »etc etc, LES CONTOURS du CAPITALISME de ce siècle, les contenus d’un PROJET inédit deCOMMUNISME, les voies à emprunter pour unir la force communiste éaclatée, divisée etc etc(cf Texte des ASSISES DU communisme)

    Très amicalement

    Alain Chancogne

    • Quelle union du peuple en 2014 ? 22 septembre 2013 09:21, par pam

      dans mon esprit, au contraire, cet article est très loin de la position de la direction du PCF, ou plutôt des positions à géométrie variable qui piègent les communistes et les mets sous la double pression des socialistes et des gauchistes… sans compter les verts

      car la citation de Thorez m’a paru utile justement pour ne céder sur aucun des deux termes du piège

      • ni la soumission au PS, que porte sur le fonds la direction du PCF pour sauver ses bases d’élus dépendants du PS
      • ni la soumission aux multitudes organisations dites radicales,qui sur les questions essentielles (Euro, souveraineté, nationalisations, conception du monde…) sont très souvent sur des positions tout autant réformistes, mais qui enferment pourtant le mouvement social dans l’isolement du monde populaire, de la classe ouvrière.

      si on en fait une lecture électorale, ce piège est celui des résultats de Mélenchon en 2012…forte progression sur le vote communiste historique dans les couches aisées des centres villes, dans le sud-ouest, et nouvel affaiblissement dans la classe ouvrière, les zones de force historique du vote communiste, tout le nord-est ouvrier…

      Il faut donc à la fois

      • dénoncer le parti socialiste comme un parti qui mène une politique de droite, un parti qu’il faut donc combattre durement au plan des idées et des actions politiques
      • tendre la main à tous les « travailleurs socialistes », ce que propose thorez, et que je cherche à traduire aujourd’hui.

      c’est ce deuxième terme qui nous pose problème, avec deux questions

      • y-a-t-il encore des « travailleurs socialistes » ?
      • et sous quelle forme tendre la main

      sur le premier point, il est clair que la crise politique,la fracture fait que peu de travailleurs se définiront facilement comme « socialiste », tout comme peu d’ailleurs se définiront comme « communistes »… Cependant, il faut observer que le réformisme est très présent dans le monde du travail. C’est d’ailleurs la cause du niveau insuffisant des luttes, et de la facilité avec laquelle les patrons arrivent à « acheter » des compromis en leur faveur… Nous avons l’usine Bosch de Vénissieux qui est tout un symbole de ce point de vue… A l’évidence,le poids de la CFDT dans cette usine, montre bien qu’il y a nécessité de dénoncer son dirigeant ( qui tente d’ailleurs de présenter une liste centre/verts/communautaristes contre le maire communiste),et en même temps, qu’il faut proposer le rassemblement aux travailleurs de l’usine qui sont sous la domination idéologique de la CFDT….

      ensuite sous quelle forme… et bien, c’est le chantier qui est ouvert, et a vrai dire…on cherche !

      pam

  • Xuan 18 septembre 2013 00:05

    Salut pam, le 4 août 1914 sera l’anniversaire d’un centenaire pour les socialistes, celui du vote des crédits pour la boucherie de 14. Depuis cent ans les socialistes ne jouent un rôle progressiste que contraints et forcés, et souvent ils ont été du côté des massacreurs et des colonialistes. Lorsque Mitterrand a pris la tête du PS en préconisant l’Union de la Gauche, c’était dans l’objectif clairement avoué de la "rééquilibrer".

    Cela dit une question se pose pour ce qui concerne la base socialiste. Que représente-t-elle ? Où sont passés les « travailleurs socialistes » ? Lorsque mon entreprise a été reprivatisée, il n’y en avait déjà plus beaucoup des socialos. Les socialistes eux-mêmes ont parfaitement analysé que leurs adhérents sont principalement des cadres supérieurs et que les ouvriers sont chez eux une espèce en voie d’extinction : 3 % en 2011 !

    Et quelle est l’opinion des travailleurs justement sur le parti socialiste ? Il ne s’agit pas de l’électorat qui a voté pour Hollande par défaut, contre Sarkozy, et parce que le Front de Gauche l’y a invité. Il serait d’ailleurs instructif d’interroger autour de nous ceux qui ont appuyé cette opération et de leur demander s’ils recommenceraient. La fondation Jean Jaurès est parfaitement consciente de la recomposition de l’électorat socialiste. Fin décembre les Echos mettaient le doigt sur le choix entre les bobos et les masses populaires. Il semble que le choix a été fait. Aussi le Figaro n’a-t-il aucun mal à enfoncer le couteau dans la plaie. Evidemment c’est l’hôpital qui se fout de la Charité. Mais on se doute qu’en attaquant le portefeuille des catégories intermédiaires, le PS scie la branche où il est assis.

    Faut-il s’accrocher à un repoussoir et quelles en sont les conséquences ? Ou bien se rallier au bon sens prolétarien qui voit dans les socialistes un ennemi de classe, et qui est probablement en avance d’un train sur certains communistes. L’union populaire ne passe pas nécessairement par le PS.

    • Quelle union du peuple en 2014 ? 18 septembre 2013 08:03, par pam

      Tu as raison, la citation de thorez ne nous dit rien sur la situation actuelle… mais elle nous pousse à ne pas confondre la stratégie d’union en haut, électorale, (qui s’est concrétisée avec le programme commun et l’union de la gauche et dont le bilan est l’affaiblissement du monde du travail et du parti communiste), et une stratégie d’union en bas…

      Alors en bas, plus de « travailleurs socialistes » ? C’est une bonne question, et si on regarde les forces militantes, on peut se dire que la fracture entre politique et peuple passe dans le bas, et qu’il n’y a plus de « peuple de gauche »… Dans le monde ouvrier, il y a évidemment une part de vérité, dans les couches moyennes (enseignants…) c’est moins vrai…

      et il reste bien une part de « vote de gauche » sinon, on ne comprendrait pas les résultats électoraux…

      la question ne me semble donc pas tranchée, et mener la bataille idéologique pour dénoncer la politique du PS dans le monde du travail est une chose, il ne faut jamais aider, même involontairement, à la division du peuple…

      la lutte des VENINOV est intéressante à ce sujet. Tout le monde a bien vu que les élus socialistes soutenaient en pointillé, mais les militants CFDT de l’usine ont joué un rôle important dans la mobilisation… c’est l’inverse pour le moment à Bosch, ou la CFDT est le représentant du patron sur place…

      Ca me conforte plutôt dans l’idée qu’on a besoin de porter l’union populaire concrètement et que les communistes ne peuvent pas dire en quelque sorte « l’union, c’est nous… » Ils doivent proposer le rassemblement à toutes les forces sociales en bas, y compris aux forces socialistes, la question étant « sur quel contenu », et « avec quelle direction/organisation » ?

      pam

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