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100e anniversaire de la révolution d’octobre 1917

L’internationale chantée par les manifestants, chacun dans sa langue…

Samedi 18 novembre 2017

Lorsque j’ai reçu le courriel de Pam quelques jours avant la fête de l’huma proposant de participer à une délégation en départ pour Moscou pour fêter le centième anniversaire de la grande révolution, j’ai eu un moment de doute, d’hésitation et lorsque j’ai reçu le mail avec les éléments pour m’inscrire, je n’osais y croire.

La Russie, je l’ai découverte en 1983 avec France URSS, très beau voyage, belles rencontres… J’y suis retournée il y a 18 mois et l’ai traversée en train.

Ce voyage d’Ouest en Est de Moscou à Oulan Oudé en Sibérie orientale m’a interpellé, dans les villes traversées, les marques de l’union soviétique étaient présentes, les statues de Lénine toutes plus belles les unes que les autres, grand nombre de fresques avec les portraits de Lénine, Marx, Staline pas détruites. Les discussions dans le train et avec les guides locaux rencontrés dans les villes visitées laissaient transparaître un regret de l’époque soviétique surtout pour les conditions de vie… Marianne Dunlop, notre spécialiste sur la Russie, dans ce voyage nous a expliqué que ces symboles vont bien au-delà de la révolution, c’est un ancrage fort comme la faucille et le marteau, pour exemple Aeroflot l’a gardé dans le logo modernisé de la compagnie.

Pour ce voyage à Moscou, les émotions étaient à fleur de peau. Les commémorations, les spectacles, les musées nous ont touchés dans ce que l’on a de plus profond. Pour certains la nostalgie d’une époque est remontée en surface surtout que nous vivons le déclin ne notre parti, les reculs sociaux de tous genres, avec une direction qui met tout en œuvre pour liquider ce qui a trait au communisme, on le voit en ce moment avec la préparation de ce congrès fantoche…

Est indescriptible la vibration de notre cœur lorsque sur la place Karl Marx en fin de manif le 07 Novembre, sur l’estrade, a retenti la Marseillaise chantée en français et en russe par un ténor ou quans a été repris en cœur l’internationale par les manifestants, chacun dans sa langue…

Intervention du président grec de la FMJD

Malheureusement, nous ne sommes pas les seuls à vivre cet étiolement, c’est quasi mondial. Ce qui peut donner de l’espoir c’est la présence de tous ces militants qui s’accrochent à leurs idéaux d’humanité, en ne citant que quelque unes de la centaine de délégations : les 280 brésiliens, les argentins, les chinois, les espagnols, les italiens en reconstruction, les algériens, les grecs … les 2 libanais, les cubains, la dizaine de suédois, les 2 hollandais et le jeune Turc qui s’est joints à nous, où officiellement le PC Indonésien reprenant une activité légale après 50 ans d’interdiction.

Les groupes internationaux déambulant dans la ville, parés de leurs insignes, éveillaient la curiosité et à plusieurs reprises nous fûmes interpellés, questionnés par les passants sur le pourquoi de notre présence. La sympathie très fréquemment exprimée. La présence de Marianne parlant couramment le Russe nous a beaucoup aidé dans ces échanges.

Oui, aujourd’hui, dans cette Russie, il y a les restaurants, les MacDo, les taxis Uber, les grosses voitures, le Goum avec ses magasins de grand luxe, la possibilité de voyager à l’extérieur du pays…mais qui peut en profiter ?

Il y a aussi les cités dortoirs avec ses immeubles non entretenus, la santé et les études devenues payantes, la misère… Et comme chez nous toute une population qui ne se sent pas concernée : une classe moyenne «  bobo » ainsi que les jeunes qui ne connaissent plus leur histoire !!! Le dernier jour, une dame d’âge mûr, venant d’Ukraine pour vendre des paniers en osier sur le marché aux puces nous a expliqué ses regrets : son travail à l’usine, le logement, les études des enfants, la santé le tout gratuitement, ses congés payés avec les bons de vacances pour une station balnéaire au choix dans tout le pays. A notre insistance sur les libertés, elle nous a bien précisé qu’elle s’était toujours sentie libre et heureuse … Où le chauffeur de taxi nous accompagnant à l’aéroport qui nous a expliqué ses plusieurs petits boulots pour survivre.

Dans ce voyage, nous n’avons pas eu de grands débats interminables sur la situation, évidement nous avons échangé nos ressentis sur ce que nous constations, mais le fait d’essayer de vivre le moment présent a permis de rester avec tous nos sens en éveil, j’ai vraiment apprécié.

Je suis enchantée d’avoir fait la connaissance des Camarades de la région Lyonnaise moi la petite Parisienne.

Milles mercis aux initiateurs, organisateurs et à tous et à toutes pour ce magnifique séjour fraternel et convivial où je me suis laissée totalement portée.

AMK

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