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Moscou - Vénissieux

réflexions sur un voyage
Vendredi 17 novembre 2017

Ce voyage à Moscou m’est apparu comme une nécessité, conjuguant une histoire personnelle et une démarche politique.

J’ai effectué mon 1er voyage à Moscou en février 1963 au sein d’une délégation d’étudiants communistes.

Pour moi, à cette époque , l’Union soviétique, les pays socialistes étaient porteurs des valeurs de progrès, d’émancipation : émancipation des travailleurs, libération des peuples du joug de l’impérialisme.

En URSS, nous étions sur la lancée du 22e Congrès du Parti Communiste (17 au 31/10-1961).

Selon N. Khrouchtchev, 1er secrétaire du Comité Central, le programme exposé par ce congrès ouvrait une ère nouvelle : la construction de la société communiste. Cette construction était possible, après avoir franchi deux étapes nécessaires, celle du renversement de la domination des exploiteurs et de l’instauration de la dictature du prolétariat, puis celle de l’édification du socialisme.

En effet, avant d’accéder à une société communiste, les pays s’étant engagés sur la voie du socialisme traversent une période de transition où coexistent le plus souvent :
 la petite production marchande (artisans, paysans) fondée sur la propriété privée des moyens de production et le travail individuel,
 les petites et moyennes entreprises capitalistes, où la force de travail est une marchandise, dont les propriétaires s’approprient la plus-value,
 les entreprises nationalisées à caractère socialiste où la force de travail cesse d’être une marchandise et qui ont vocation à assurer la domination de la propriété sociale des moyens de production.

La politique de ces pays est donc déterminée par l’état de cette économie de transition et le rapport des forces de classe.

La politique de l’URSS devait aussi tenir compte de son environnement. Selon Khrouchtchev l’Union soviétique faisait mieux que combler son retard sur les pays occidentaux. Toutefois cette notion de retard impliquait que le standard de vie dominant était sur beaucoup de points celui des USA.

Sur le plan politique, une confusion existe au sein des dirigeants : le Parti communiste est-il le parti du peuple tout entier ? Brejnev, en évinçant Khrouchtchev, semble condamner l’illusion de la disparition des classes.

Mais y a-t-il eu un débat démocratique profond dans la société soviétique ?

Au début des années 80, le développement sans précédent qu’avait connu l’Union soviétique (croissance supérieure aux pays capitalistes, plein emploi, retraite à 60 ans, éducation et santé gratuites) connut un ralentissement.

Cela aurait du être un révélateur pour les dirigeants politiques.

Mais ils n’ont pas su répondre aux aspirations qu’ils avaient eux-mêmes créées. Gorbatchev, en 1985, réintroduit alors les mécanismes de marché dans une économie socialiste où l’économie parallèle (marché noir) commençait à prendre une place importante, avec son corollaire, la corruption. La rupture s’établit entre la population et les dirigeants du Parti.

On connaît la suite : 30 ans après ce 22e congrès, l’URSS s’effondre. Bien sûr, les USA et l’Europe occidentale y sont pour quelque chose. Mais l’essentiel n’est pas là .

La possibilité du passage à une société communiste, débarrassé des relents de Terre promise, aurait pu s’effectuer. Elle n’a pas eu lieu.

Ne croyant plus aux lendemains qui chantent, les gens furent prêts à écouter les sirènes de la société capitaliste.

C’est de cette expérience dont nous devons tenir compte pour aller de l’avant.

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