Après avoir battu Le Pen, adhérez au parti communiste pour vous donner de la force face à Macron !
Rencontre publique du 25 septembre 2018

Quel avenir pour la commune ? pour nos services publics ?

Dimanche 30 septembre 2018 — Dernier ajout mercredi 3 octobre 2018

Une rencontre vénissiane, vive, parfois polémique, mais qui confirme à la fois la place irremplaçable des citoyens dans la vie publique, et l’enjeu comme la difficulté de leur permettre de faire respecter leurs préoccupations, leur place dans le débat politique.

Le maire de Vénissieux avait organisé cette rencontre pour ouvrir le débat sur « l’avenir de notre commune dans un contexte d’austérité et d’attaques contre nos services publics » à partir du « bilan des réalisations de la municipalité ». Une réelle ambition dont les Vénissians se sont visiblement saisis, plus de 150 personnes présentes. Les oppositions locales l’ont bien compris et se sont montrées, en espérant que les colères et les polémiques prennent le pas sur la rencontre démocratique.

Il faut dire ce que la presse ne dira pas, ils ont échoués, et les polémiques bien réelles ont provoqué des réactions et dans la vivacité Vénissiane que personne ne regrette, le débat citoyen s’est engagé.

Certes, ce sont les préoccupations du quotidien qui provoquaient les questions et commentaires, et la question actuelle des rythmes scolaires. Bizarrement, ceux qui exigeait le vote immédiat pour les 4 jours l’an dernier dénoncent la consultation des parents d’élèves prévus le 2 octobre prochain, sans aucun respect pour les nombreux parents qui ont été associés au travail d’évaluation, à la construction des scénarios et à l’organisation du vote ! [1]

Mais contrairement à ce qu’espéraient sans doute ceux qui cherchent désespérément depuis des années à déstabiliser l’équipe municipale, le débat a eu lieu dans la salle, et ce sont des habitants qui ont affirmé que le quotidien de la ville dépendait d’abord… du comportement des habitants !

Car sur la propreté, il est facile de dénoncer les points noirs, les dépôts sauvages, sans jamais rien dire des incivilités et en accusant… ceux qui nettoient ! C’est d’autant plus injuste que comme toujours, on ne parle que des trains en retard, jamais de l’énorme travail des gardiens d’immeubles, agents de nettoyage, agents de la ville, de la métropole, du Sytral, qui enlèvent au total des tonnes de déchets dont aucun n’est apparu par lui-même, mais toujours déposé, ou plutôt jeté par un habitant incivique ! J’avoue avoir été très heureux de constater que plusieurs habitants reprenaient cette idée simple et juste !

Sur la sécurité, il est bien sûr facile de dénoncer le développement bien réel des trafics, et d’exiger du maire qu’elle sorte une baguette magique de la « tolérance zero ». C’est ce qu’a fait l’ancienne député tunisienne Karaim Souid qui après avoir tenté de perturber le début de discussion a conseillé de faire appel à la collaboration avec un député dont les Vénissians ne peuvent que constater son absence de tous les dossiers de la ville ! [2] Rappelons-lui que la « tolérance zero » chère à Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen n’est qu’un élément de langage comme dise les communicants ! En fait, l’urgence est bien dans les moyens réels permettant de sanctionner les incivilités et délits, et il faut pour cela entendre ce que disent tous les professionnels concernés, policiers, juges, éducateurs, travailleurs sociaux, médecins. La rencontre passionnante organisée au printemps par les communistes Vénissians à partir du film « Chouf » sur la place de la drogue dans notre société montraient bien cette multiplicité des aspects et donc des actions nécessaires pour faire reculer toutes les addictions, et donc tous les trafics. Car les trafiquants savent bien, eux, que c’est la demande qui fait le trafic, et ils n’hésitent âs à attirer le chaland par des « promotions », ou pire, distribuer à des jeunes ados pour les faire entrer dans la dépendance.

Au final, cette rencontre était une étape avant les assemblées générales de conseil de quartier pour construire un vrai débat citoyen sur l’avenir de la commune. Nous avons bien compris que toutes les politiques publiques successives ont pour objectif réel de réduire la place des communes, de leur enlever progressivement toute capacité à agir au service de leurs habitants, à faire des choix politiques, à construire des réponses de services publics aux attentes sociales, urbaines, citoyennes… L’économie dirigée par les oligarques veut à toute force réduire les dépenses publiques utiles, les dépenses sociales, et pour cela, il leur faut mettre en cause les collectivités locales. L’arrogance de Macron a franchi un pas en ce sens, à tel point que l’association des maires de France, comme des départements et des régions fait entendre de plus en plus sa voix contre la recentralisation encours !

Je suis toujours surpris par l’énergie de notre ville, sa capacité à surmonter les obstacles dans un lien direct, vivant, franc que peu de villes connaissent… Imaginez Macron ou Collomb dans une telle rencontre ! Il y aurait des dizaines de communicants, technocrates et… gros bras, pour créer un environnement protégé au service d’un discours destiné uniquement aux médias. Les citoyens autorisés à questionner Macron sont strictement filtrés et choisis en fonction des thèmes souhaités par le président [3], et Collomb n’imagine pas un seul instant se mettre au même niveau que ses habitants, déjà qu’il ne pouvait respecter la diversité d’idées des élus métropolitains…

A Vénissieux, les élus sont disponibles, et on peut les interpeller, les critiquer, et ils savent répondre, donner leurs arguments, entendre ce qu’on leur dit, ce qui ne veut pas dire bien sûr qu’ils ont réponse à tout ! Souvent, ils doivent expliquer pourquoi quelque chose ne peut pas être fait, ou qu’elle dépend d’autres acteurs, ou qu’elle suppose des moyens que nous n’avons pas…

C’est l’enjeu de ce débat inauguré ce 25 septembre. Quelles priorités et quels moyens pour la ville ? Quelle perspective pour nos services publics ? Quelle place pour la commune ?

[1à noter que le progrès nous dit que « les parents » sont venus protester contre ce vote, alors même qu’ils n’étaient qu’une dizaine à vouloir utiliser cette rencontre pour accompagner un discours bien politicien d’un ancien candidat malheureux aux élections, exigeant d’être entendu en dénonçant la consultation des 6000 parents Vénissians !

[2je veux dire absent du travail, car pour faire des commentaires, il est champion sur les réseaux sociaux. L’exemple du Puisoz est éclairent : il n’a rien fait pour que la métropole aille plus loin sur l’accessibilité, aucune intervention pendant les mois de montage du dossier, mais une fois la première pierre posée, il tente de se faire entendre en dénonçant les risques d’accessibilité !

[3on se dit d’ailleurs que la journaliste du Progrès se permet d’attiser la polémique quand il s’agit de Vénissieux, mais ferait bien plus attention s’il s’agissait de Lyon, ou se ferait alors taper sur les doigts par sa direction !

Voir en ligne : sur le blog de Pierre-Alain Millet

Dans la même rubrique…

Mots-clés

Articles liés

Revenir en haut