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Un crime de guerre, une guerre contre le fascisme

7 janvier (Paris), 18 Aout (Nigeria), 10 octobre (Ankara), 1 novembre (avion russe), 12 novembre (Beyrouth), 14 novembre (Paris)

Dimanche 15 novembre 2015 — Dernier ajout dimanche 16 août 2020

Comme des millions de Français, regardant la fin du match, j’ai découvert stupéfait l’horreur de ce qui n’est plus un attentat, mais bien un acte de guerre, et même un crime de guerre, car dans la guerre, la tuerie de civils est un crime. Comme des millions de Français, j’ai cherché à avoir des nouvelles de mes proches habitant en Ile de France, et passé une partie de la nuit à suivre les informations qui décrivaient une véritable tuerie.

Il faut dire d’abord la stupeur et l’émotion, les pensées pour les victimes et leurs proches, et ce constat douloureux que ces crimes de guerres ne sont pas au loin, dans des pays « dangereux », mais bien désormais chez nous et partout…

Rappelons-nous cette année commencée par 16 morts à Paris le 7 janvier, 50 morts au Nigeria le 18 Aout, 120 morts à Ankara le 10 octobre, 224 morts dans l’avion russe le 1er novembre, 43 morts à Beyrouth le 12 novembre, et en permanence, en Syrie, en Irak, au Yemen, au Koweit, en Lybie et ailleurs, la même horreur.

Oui, il s’agit d’une guerre, et il faut donc désigner clairement l’ennemi, celui qui choisit la guerre, et le pire de la guerre. Parler de terrorisme est insuffisant. Parler d’islamisme ou d’intégrisme est une erreur. Car partout au moyen-orient, ce sont des musulmans qui sont victimes, dont de nombreux pratiquants qui pourraient être qualifiés d’intégristes. Et on sait que des occidentaux élevés dans le système scolaire européen jouent un rôle clé dans l’état islamique ou Al Qaida. Pour désigner des forces politiques qui choisissent la violence contre les civils comme mode d’action, il existe une histoire et un mot sans ambiguïté. Ce sont des fascistes ! Et face au fascisme, il faut organiser le rassemblement le plus large, et donc lever tous les amalgames, toutes les confusions qui créent les conditions des divisions, du repli communautaire.

Oui, il s’agit d’une guerre, mais les guerres ne prennent jamais la forme que prévoyaient les militaires. Cette guerre est une guerre mondialisée, une guerre sur tous les terrains, et comme toute guerre, elle suppose une logistique particulière, adaptée aux réseaux qui doivent être financés, approvisionnés, non pas à travers des terrains conquis, mais à travers le monde entier. Plus que jamais, la première arme de défense est le renseignement pour identifier ces réseaux et leurs financements. Et quoi que chacun pense des politiques étrangères occidentales ou du rôle de l’OTAN, les Français peuvent exiger tous ensemble que l’état impose la rupture de tout financement des terroristes à nos « partenaires » du golfe, de tout échange économique, notamment de pétrole avec Daech. C’est le seul sens et c’est la condition de cette « unité nationale » qui est demandée par le gouvernement. Oui, nous devons être unis pour gagner cette guerre contre ces fascistes.

Nous devons aussi être unis au plan international. Il n’y a pas de « bons » terroristes quand ils attaquent le pouvoir syrien et de « mauvais » terroristes quand ils nous attaquent. Il n’y a pas de bombardements des bases terroristes justes quand ils sont le fait de l’OTAN, et mauvais quand ils sont le fait des russes ! La guerre contre le fascisme terroriste ne peut être gagnée que dans une logique internationale mobilisant l’ONU, combinant en permanence action militaire et de renseignement, avec l’action politique dans le respect des souverainetés nationales, avec enfin l’action pour le développement et le recul des inégalités. Cela suppose de sortir de la logique d’affrontement contre la Russie et les Brics, affrontement tant recherché par certains à l’Ouest. Cela suppose aussi de limiter la puissance des multinationales et de leurs intérêts propres dans les relations internationales

Sur tous ces sujets, la France doit montrer l’exemple, travailler réellement avec toutes les forces qui combattent le fascisme de Daech, sortir de toute politique militariste et atlantiste et reconnaitre le droit aux souverainetés nationales, retrouver le sens d’une France universelle, dans le sens du mouvement des non alignés pour sortir d’une logique d’affrontement des blocs, agir pour un monde réellement multi-polaire.

Devant les milliers de réfugiés morts en méditerranée ou parqués un peu partout de Grèce à Calais, ces attentats fascistes nous montrent ce que fuient ces familles qui se pressent vers l’Europe. Et la France comme les USA ont une responsabilité particulière sur ces réseaux que nous avons utilisés dans un jeu géopolitique qui se révèle meurtrier. Non, ils ne faisaient pas « du bon boulot sur le terrain en Syrie ».

Avant que ne se construise l’unité dans le combat anti-fasciste des années 30, il y a eu beaucoup de débat sur ce qu’était le fascisme, de ceux qui préféraient Hitler au Front Populaire à ceux qui pensaient que le fascisme n’était rien d’autre que le capitalisme, ceux qui considéraient le nazisme moins important que l’affrontement avec l’URSS, et ceux qui attendaient son engagement. Mais nous avons l’expérience. Le diable se retourne toujours contre ses créateurs. Hitler mis au pouvoir par le système capitaliste face à la menace rouge a mis en cause le monde entier. C’est la même chose pour Daech.

C’est pourquoi il faut appeler à l’union la plus large contre le fascisme, dans la transparence sur les seuls objectifs de guerre légitimes. Faire cesser les attentats, isoler et réduire les réseaux terroristes, en commençant par les priver de tout soutien et financement.

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