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4es Rencontres Internationalistes de Vénissieux

près de 250 internationalistes attentifs et impliqués…

Nouveau succès pour les rencontres internationalistes de Vénissieux
Lundi 14 novembre 2011 — Dernier ajout dimanche 9 août 2020

Si le succès était attendu après les échos de la rencontre 2010, il faut mesurer ce que représente la participation de 250 militants [1] aux journées des 10 et 12 Novembre de Vénissieux, beaucoup adhérents au PCF, d’autres l’ayant quitté, d’autres enfin cherchant à mieux comprendre ce monde en plein bouleversement.

Car depuis des années, le Parti Communiste organise sa politique internationale dans le cadre contraint du soutien à l’Union Européenne et d’une stratégie de « gauche » qui rompt avec l’histoire communiste, orientation que résume et illustre la présidence du Parti de la Gauche Européenne par Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.

C’est ainsi que représentant le PGE en Grèce en pleine contestation populaire de la guerre menée par les institutions européennes et les partis gouvernementaux de gauche et de droite contre le peuple grec, Pierre Laurent choisissait de ne rencontrer que le Parti de Gauche Grec !

Dans ce contexte, organiser publiquement et dans une ampleur désormais nationale, une rencontre internationaliste retissant des liens avec les partis communistes, le mouvement ouvrier et marxiste qui se réorganise sur toute la planète, est d’une très grande importante pour aider les communistes à retrouver confiance et capacité d’agir avec le peuple contre les mauvais coups qui pleuvent !

La qualité des interventions et des discussions sur le 6e congrès du parti communiste cubain, sur la situation des travailleurs en Algérie, en Tunisie, au Maroc, en Egypte, sur l’état des lieux des partis communistes dans des « Fronts de Gauche », le message du parti communiste grec… ont marqué tous les participants. Un travail spécifique d’édition de l’ensemble des textes est en discussion.

Après la rencontre du Jeudi soir sur la résistance des FTP kabyles autour de la mosquée de Paris, le secrétaire de section de Vénissieux Serges Truscello accueillait les participants et les invités sur les objectifs internationalistes des communistes de Vénissieux.

Pierre-Alain Millet introduisait ensuite le premier débat sur le socialisme en Amérique Latine. L’ambassadeur du Vénézuela n’ayant pu finalement venir a transmis à celui de Cuba un message destiné au maire de Vénissieux.

l’ambassadeur de Cuba, Orlando Requeijo Gual, a introduit alors un débat passionnant sur le socialisme et le 6e congrès du parti communiste de Cuba. S’agit-il de privatisations ? Y-a-t-il un risque de dérive avec l’introduction d’un marché qui serait la base sociale d’une mise en cause des acquis de la révolution ? Ses réponses étaient argumentées et précises, et les questions n’ont pas manqué : ou en sont les CDR ? Quelle place des femmes dans les institutions ? Que deviennent les terrains en friches confiés à des particuliers depuis un an ? Quel développement des forces productives ? Y-a-t-il finalement du pétrole dans la mer ? On en retient comme l’an dernier une leçon incroyable de ce peuple capable de parler franchement de ce qui ne va pas, et de faire un immense effort collectif pour fixer une orientation. Le texte du congrès a été traduit par des communistes Vénissian. Il sera transmis à l’ambassade pour relecture avant diffusion. Les décisions du congrès portent sur des actions immédiates et d’autres plus lointaines, comme cet enjeu de supprimer la double monnaie, situation imposée par la nécessité dans la période spéciale, mais qui est aujourd’hui une difficulté qu’il faudra surmonter en revenant à une monnaie nationale unique.

Le message du parti communiste grec lu par un membre du secrétariat du comité central, Kostas Papadakis, a été un choc pour beaucoup de participants. Le message est clair et direct. Sans semer aucune illusion sur une « sortie de crise », il montre à la fois les progrès réalisé dans les luttes et l’ampleur de la révolution nécessaire pour sortir la Grèce de la domination d’une bourgeoisie affairiste et permettre à la place ouvrière de prendre le pouvoir pour se réapproprier les richesses qu’elle produit.

Ca discute de partout tant cet appel est en rupture avec les discours institutionnels et pro-européens du PGE et malheureusement de a direction du PCF !

La section de Vénissieux proposera alors un appelqui pourrait être titré « nous sommes tous des grecs » et qui est mis à disposition de tous pour aller vers un appel national aux luttes contre la guerre sociale qui va se développer toujours plus durement en France.

La rencontre de l’après-midi avec les partis communiste du Maroc, d’Algérie, de Tunisie et d’Egypte était un évènement dans le contexte d’une incroyable manipulation médiatique qui nous présente un monde idéalisé dans lequel des jeunes connectés sur des réseaux sociaux renversent de vieilles dictatures avec l’aide bienveillante des puissances occidentales symboles de la démocratie. Tout le monde sent bien qu’apparaissent au contraire une néo-colonisation, que les travailleurs ne sortent pas nécessairement gagnants…

  • Adel Thabet pour le POCT fera un exposé très précis de la situation politique, et fera face à une avalanche de questions, sur les forces sociales, les causes de la révolution, la place des réseaux sociaux, la place de la religion, les autres forces politiques, le résultat des élections… Le fait marquant qui est une découverte pour beaucoup de présents est le taux d’abstention à ces élections. Moins d’un Tunisien concerné sur deux a participé ! Ce fait a été totalement occulté par les médias occidentaux. Le POCT a tiré des leçons importantes de ce résultat, qui est marqué aussi par des résultats locaux parfois encourageants, lui permettant d’obtenir trois élus. A ceux qui s’interrogeaient sur ce qu’était devenu
  • Saîd Sougty présentera l’histoire des communistes marocains, dont celui le plus connu en France, enfermé dans les années noires de HassanII, A. Serfaty. Le parti se reconstruit autour du journal « la voie démocratique » et Saïd dénoncera une violence du régime contre le mouvement du 20 Février qui est le plus souvent passé sous silence ou minimisée en France
  • Le camarade M. Rachid Boussaïd a été de nouveau empêché de venir en France. Le consulat d’Annaba lui a refusé un visa qui lui avait été demandé dès le mois de Juillet, avec une invitation officielle, un certificat d’hébergement remis en Septembre, un message du maire de la ville soutenant son invitation ! On ne peut mieux dire à quel point le ministère des affaires étrangères français a peur de l’internationalisme ! Que des militants Algériens viennent rencontrer des militants Français est sans doute trop risqué pour les projets politiques coloniaux de la France en Algérie. C’est ce que confirmera le camarade du PADS Georges Perlès qui lira une partie du texte qui alerte sur les risques de fascisation et la menace ressentie d’une intervention militaire en Algérie après la Libye et la Syrie. Car le Sahara est stratégique pour la France comme pour les USA qui y installent une « task force unifiée (SOCAFRICA) qui regroupent des forces spéciales »trans-sahara". On sait aussi l’importance des champs gaziers et pétroliers du Sud de l’Algérie et les pogroms contre les femmes-travailleurs de Hassi Messaoud. Le texte important du PADS sera diffusé prochainement.

    <breve166|left>dernière nouvelle…

  • Mohamed Fakhuldeen du Parti communiste Égyptien n’a pu finalement venir compte tenu e la situation en pleine évolution en Égypte avec les élections que le PCE a décidé de boycotter. Il a transmis un texte traduit par le camarade Vénissian Abdelhak. Et c’est en chantant l’internationale que le débat doit se terminer, tout en ayant donné envie de nouveaux rendez-vous, notamment avec les militants locaux de ces partis.

Enfin, le débat sur les partis communiste dans/face aux stratégies de Front de Gauche a conclu une journée dense.

  • Francis Arzalier du collectif Polex introduira le débat en faisant le tour des situations des différents partis communistes, montrant les difficultés des stratégies de Front de Gauche, y compris là ou elles ont été pensées, dans cette Allemagne ou le parti « la gauche » avait connu des succès certains, mais dont les résultats, après la participation aux majorités de gauche socialiste sont en forte baisse. La nostalgie sociale de l’ex RDA ne suffit plus à répondre aux questions politiques de la crise. C’est la même situation qui a conduit le parti communiste espagnol a tirer en 2009 un bilan critique de l’expérience ancienne là -bas du Front de Gauche.
  • L’intervention de la jeune camarade italienne du PdCI, Alessia Bragirotti a été enthousiasmante tout en générant de nombreuses questions. Elle montre que malgré la dureté des coups portés aux communistes par la dissolution du PCI et la construction d’un mouvement « arc en ciel », comme par la violence du pouvoir Berlusconien, les efforts pour la reconstruction du PCI porte leurs fruits. Les deux partis, PdCI et refondazion communista s’organisent en fédération. Les résultats de leur liste commune aux européennes ont été encourageants, sans leur permettre cependant de franchir le seuil d’éligibilité. Mais l’engagement d’une nouvelle génération est évidemment un atout essentiel.
  • Enfin, Marie-Christine Burricand donnera son point de vue sur les efforts du réseau Faire Vivre et Renforcer le PCF et la situation des communistes après la décision de confier l’élection présidentielle à Jean-Luc Mélenchon.

En fin de débat, Monique lancera un appel pour continuer l’action de solidarité avec le communiste états-uniens Mumia Abu Jamal dans les couloirs de la mort qui vient de remporter une victoire juridique importante, qui peut donner espoir de forcer Obama à de nouveaux gestes vers la reprise réelle d’un procès juste…

En complément des intervenants et discussions, deux évènements artistiques

  • la magnifique exposition de l’artiste peintre Madeleine Lambert. Ses œuvres mêlant écriture et graphismes mettent en forme des mots qui disent l’histoire, les guerres, les actes politiques, donnant à voir autrement les longues listes des villes victimes de la guerre, la longue liste des guerres états-uniennes, ou encore le manifeste dont le texte s’écrase au dessus d’un grand pavé rouge. Comme l’an dernier, cette exposition de peintures transforment la salle et donc les rencontres en un lieu subitement devenu humain, habité par un regard qui attire et interpelle
  • le spectacle en fin de journée de chants nomades, berbères, tziganes, de poèmes de cette chanteuse internationaliste par sa propre vie, mêlant Russie et Kabylie, à la voie magnifique pour chanter l’humain…

et de très nombreux stands d’associations

  • le mouvement de la paix
  • l’exposition de l’association pour la mémoire de la déportation
  • la JC
  • l’association Jenine Venissieux
  • l’association de solidarité avec les familles Saharoui FASPA

et stands d’éditeurs et écrivains qui faisaient vivre une véritable « allée du livre » très active, avec des centaines de livres exposés : Le temps des cerises, Pandora, A plus d’un titre, Inclinaisons, Delga, et les journaux Alger Républicain, Germinal…

Au total, une journée fatigante pour les organisateurs Vénissians, mais qui donne espoir et qui peut être initiatrice d’une relance, à partir des leçons du cas Grec, de la bataille pour la souveraineté de la France et du refus de la dette dans des luttes qui seront décisives pour le monde du travail. La proposition d’appel présenté par la section de Vénissieux est une contribution pour cela.

[1197 repas le samedi midi !

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