Les résultats de la consultation des communistes dans le Rhône s’inscrivent dans le contexte national, mais en le renforcant de manière significative pour ce qui concerne le soutien au manifeste pour une réorientation du PCF.

L’affaiblissement du PCF continue avec 128 cotisants de moins (-9%) que pour le choix de la base commune du 37^e congrès en 2016, dont la moitié à Lyon. La mobilisation est relativement plus forte puisqu’elle ne perd que 59 votants et 43 exprimés.

La perte de légitimité de la direction nationale est plus forte encore qu’au niveau national, puisque le texte proposé par la direction nationale perd 105 voix (-19%), que le texte des refondateurs perd lui aussi 56 voix (-63%), alors que le manifeste devient nettement majoritaire avec 55%, concrétisant le rassemblement effectué qui va très au-delà des soutiens au réseau faire vivre et renforcer le PCF qu’il dépasse de 137 voix (+56%).

Le manifeste progresse sur le texte « unir » de 2016 dans 17 sections sur 20 et notamment à Caluire, Décines, Lyon, l’Ouest Lyonnais, Oullins, Pierre-Bénite, Vaux-en-Velin, Villefranche. Les vieux discours tentant d’enfermer toute critique comme étant « Vénissiane » sont totalement dépassés. Les communistes du Rhône ont démontré que le sectarisme n’était pas dans l’exigence de la réorientation du parti communiste, mais dans le refus d’ouvrir réellement le débat sur le bilan des orientations suivies depuis des années.

Beaucoup de communistes étaient inquiets du risque de division, et considéraient que le plus important était de préserver la légitimité de la direction sortante. Ils peuvent constater après ce résultat qu’au contraire, le manifeste est une extraordinaire opportunité de reconstruire une unité plus forte des communistes, sur la base d’une réorientation claire et portée par la grande majorité des militants.

Le 38^e congrès peut être extraordinaire et démontrer à tous ceux qui nous regardent, aux militants syndicaux ou associatifs, aux progressistes et républicains que le parti communiste peut se redresser, qu’il a de l’avenir pour ouvrir la voix à un changement de société véritable.